Depuis l’évolution de la technologie du stockage magnétique, et sous l’impulsion du physicien français Albert Fert, directeur scientifique au sein de l’unité mixte de recherche CNRS/Thales, qui a reçu la médaille d’or du CNRS en 2003 sur ses travaux en Spintronique, la course au stockage s’emballe. Les disques durs classiques à plateaux ont trouvé un nouvel essor paralèlement au besoin grandissant de stockage de masse guidé par le besoin du tout numérique, boosté par la révolution de la naissante Haute Définition. Toutefois, ce besoin de stockage tend a discocier les besoins techniques depuis l’arrivée des disques solides SSD. En effet, ceux-ci, à contrario des disques à plateaux, ne proposent pas une capacité de stockage mais plutôt une capacité à être performant en terme de transfert, ceci allant de paire avec les derniers processeurs à coeurs multiples offrant toujours plus de performances de calcul.
L’engouement pour ce type de gadget tend a se répandre pour ces mêmes raisons, associé à des systèmes d’exploitation toujours plus lourds à cause de leur technologie qui a évolué vers le scripting en temps réel. En effet, les disques dits « physiques » ne suivent plus toute la puissance offerte par les doubles cœurs, et encore moins avec la prochaine génération « i7 ». Les systèmes mettent du temps à démarrer, et sont lent à réagir.
Les disques SSD sont la réponse à ce phénomène. Le confort qu’ils apportent est inégalé, même les disques magnétiques spécialisés du type raptors ou type scsi sont à la traine devant cette nouvelle technologie tout en tirant encore leur épingle du jeu. Le bon exemple sont les SSD de la marque OCZ qui offrent un rapport performance/prix époustouflant.
Toutefois, ayant fait le tour du sujet depuis un bon moment, je dois vous mettre en garde sur plusieurs choses au sujet des SSD, qui restent encore des gadgets à l’heure actuelle. Certes, ils offrent de gros avantages indéniables, et c’est tout à leur honneur, temps d’accès très court et gros débit, toutefois cette technologie est récente et encore en construction. Tout ceux qui actuellement en font l’acquisition sont certes des pionniers, toutefois ils essuient plus ou moins les plâtres à leur dépend.
En effet, d’après plusieurs tests un peu partout sur le net, le premier bilan à tirer est qu’ils ont des défauts majeurs. En premier lieu, les « freezes » système qu’ils engendrent. En effet, les disques SSD premier prix mais aussi d’autres plus chers, attention au piège, utilisent un contrôleur JMICRON qui offre peu de canaux de transits avec une très faible mémoire tampon, ce qui engendre assurément ce type de problème, du type « engorgement » des données. Malheureusement pour le commun des mortels, les autres contrôleurs sont nettement plus chers, mais ils n’ont pas cet inconvénient. Autre problème important, et non des moindres, la durée de vie. En effet, les cellules de stockage électronique vieillissent vites, même si les solutions pour contrer cet effet de la technologie ont été mises en place, comme la très connue, l’accès aléatoire aux données, qui permet de réécrire le moins souvent possible sur une même cellule. L’accumulation des technologies pour compenser les contraintes expliquent une partie du coût élevé. Les SSD simple couche (SLC), plus rapide, plus solides mais offrant moins de capacité, sont les meilleurs candidats, mais les plus chers. MTRON est actuellement le fabricant qui propose les disques les plus performants du monde.
Un disque SSD pour le système d’exploitation reste un luxe et un gadget. Avec la récente analyse de marché (source Itchannel) qui confirme la faible disponibilité des composants électroniques pour le SSD en 2009, associé avec la crise galoppante pour cette même année, les prix ne baisseront pas ou peu, rendant ce gadget encore innaccessible pour un grand nombre, avant 2010. Pour le moment, ils équipent plutôt les ordinateurs portables (les netbooks par exemple), c’est donc par cette porte qu’ils tendront à être compétitifs. A noter toutefois, et curieusement, que l’acquisition de deux disques SSD de 32Go par exemple, revient moins cher qu’un seul disque de 64 Go dans la grande majorité des cas, ce qui est très appréciable puisque vous pourrez en mettre deux en RAID 0 et ainsi doubler les performances à moindre coût. Donc si vous souhaitez acheter un disque SSD de 32Go par exemple, préférez en acheter deux de 16Go, vous y gagnerez sur tous les tableaux.
Voilà un petit panorama, que je juge nécessaire, une petite tentative de peindre un tableau encore à peine esquissé.
Afin de faire un comparatif, n’hésitez pas à vous rendre sur i-comparateur. Voici quelques liens significatifs pour aiguiser vos dents ; OCZ, MTRON, SAMSUNG, INTEL, TRANSCEND.