Conscient que le portable à 100 $ va sûrement être un succès dans les pays émergents, et que par ce moyen, la firme constructrice de son processeur (AMD, pour ne pas la citer) va étendre son influence sur de nouveaux marchés, Intel contre attaque et lance un autre projet : le portable à 400 $ !
Il s’appelle l’Eduwise et se destine aux pays d’Amérique du sud et d’Asie.
Sur le plan matériel, et à l’instar du portable à 100 $, il ne possède pas de disque dur mais un lecteur de cartes mémoires flash, dispose du Wifi (avec technologie Wimax inclus) et un écran LCD de 7 pouces.
Au niveau logiciel, Intel a opté pour un système d’exploitation basé sur Linux.
Cette annonce de la part du fondeur historique laisse tout de même assez perplexe.
Si la réduction de la fracture numérique mondiale était l’objectif recherché des partenaires d’AMD et que le portable à 100 $ était son outil, la richesse résultante de la bataille pour trouver les bons composants au meilleur prix avait un caractère noble, et un dessein d’un humanisme certain.
L’apparition de la proposition d’Intel, dont la valeur du produit est multipliée par 4, revêt un caractère dévêtu du sens initial de l’opération.
Si la rivalité entre les deux firmes créatrices de processeurs est bonne pour la stimulation du marché des composants, elle semble tout à fait déplacée dans ce contexte précis.
Par ailleurs on peut être certain que de multiples accords publicitaires et commerciaux n’empêcheraient pas Intel de sortir un autre portable…à 100 $ !
Enfin, le prix de 400 $ n’est pas forcément accessible à tous les habitants des pays émergents, alors on ne peut se poser que cette question : à quoi joue Intel ?
Allez Intel, faites passer cet écran de 7 à 5 pouces et on n’en reparlera plus !
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Chapeau pour le portable à 100 $
